Monofluorophosphate de sodium

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Monofluorophosphate de sodium
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Monofluorophosphate de sodium
Identification
Nom UICPA disodium fluoro-dioxydo-oxo-phosphorane
Synonymes

fluorophosphate de disodium

No CAS 10163-15-2
No ECHA 100.030.381
No CE 233-433-0
No RTECS TE6130000
Code ATC A01AA02 et A12CD02
PubChem 24266
ChEBI 86431
SMILES
InChI
Apparence poudre blanche inodore[1]
Propriétés chimiques
Formule FNa2O3PNa2PO3F
Masse molaire[2] 143,949 9 ± 0,000 9 g/mol
F 13,2 %, Na 31,94 %, O 33,34 %, P 21,52 %,
Propriétés physiques
fusion 625 °C[1]
Solubilité eau : 250 g·l-1 à 20 °C[1]
Masse volumique 2,6 g·cm-3[1]
Précautions
SGH[1],[3]
SGH07 : Toxique, irritant, sensibilisant, narcotique
H302, P330 et P301+P312
Écotoxicologie
DL50 502-638 mg/kg (rat, oral)[3]
CL50 2,1 mg/l (rat, 4h)[3]

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Le monofluorophosphate de sodium est un composé inorganique de formule Na2PO3F[3] utilisé dans certains dentifrices.

Synthèse[modifier | modifier le code]

Le fluorophosphate de sodium peut être obtenu d'une réaction entre le métaphosphate de sodium et le fluorure de sodium à 650 °C[4]:

Utilisation[modifier | modifier le code]

Le monofluorophosphate de sodium est utilisé dans les dentifrices comme agent antibactérien[5]. Ce composé est utilisé en remplacement du fluorure de sodium, les études comparant l'efficacité de ces deux composés n'ont jusqu'ici pas permis de déterminer une activité supérieure du monofluorophosphate de sodium[6],[7],[8].

L’efficacité de ce composé a également été testée contre l'ostéoporose[9].

Ce composé est, de plus, utilisé comme inhibiteur de corrosion[10] dans les bétons.

Dénominations[modifier | modifier le code]

Autres dénominations non officielles[11] :

  • fluorophosphate de disodium ;
  • monofluorophosphate de disodium ;
  • phosphofluoridate de disodium ;
  • monofluorophosphate de sodium ;
  • monofluorophosphate disodique.

Risques[modifier | modifier le code]

Le monofluorophosphate de sodium n'est pas classé comme cancérigène[12], mais une ingestion de fluor en trop grande quantité peut provoquer une fluorose dentaire[13].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Entrée du numéro CAS « 10163-15-2 » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 24/03/2017 (JavaScript nécessaire)
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. a b c et d Fiche Sigma-Aldrich du composé Sodium fluorophosphate 95%, consultée le 24/03/2017. + (pdf) Fiche MSDS
  4. T. Nakajima, B. Žemva, A. Tressaud, Advanced Inorganic Fluorides: Synthesis, Characterization and Applications, Elsevier, 2000, p. 677. (ISBN 978-0-08-052548-8), p.677 sur goglebook.
  5. EBI Web Team, « sodium fluorophosphate (CHEBI:86431) », sur ebi.ac.uk (consulté le ).
  6. (en) William H. Bowen, Relative Efficacy of Sodium Fluoride and Sodium Monofluorophosphate as Anti-caries Agents in Dentifrices : Proceedings of a Conference, Royal Society of Medicine Press, , 66 p. (ISBN 978-1-85315-258-0, lire en ligne)
  7. (en) DePaola PF, « The relative anticaries effectiveness of sodium monofluorophosphate and sodium fluoride as contained in currently available dentifrice formulations », American journal of dentistry, no Spec No:S7-12,‎
  8. (en) Saporito RA, « Comparative anticaries efficacy of sodium fluoride and sodium monofluorophosphate dentifrices. A two-year caries clinical trial on children in New Jersey and Puerto Rico. », American journal of dentistry, nos 221-6,‎
  9. (en) Reginster J.Y., « The effect of sodium monofluorophosphate plus calcium on vertebral fracture rate in postmenopausal women with moderate osteoporosis. A randomized, controlled trial. », Annals of internal medecine, no 129(1),‎ , p. 1-8 (lire en ligne)
  10. Nobel Pujol-Lesueur, Véronique, Etude du mécanisme d'action du monofluorophosphate de sodium comme inhibiteur de la corrosion des armatures métalliques dans le béton, Université Pierre et Marie Curie (Paris), , 178 p.
  11. « CNESST », sur csst.qc.ca, (consulté le ).
  12. Marco Engeler, « ChemExper », sur chemexper.com (consulté le ).
  13. Pascale Briand, Avis de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments relatif à l'évaluation des teneurs en vitamines et minéraux des denrées enrichies et des compléments alimentaires : fluor, , 3 p. (lire en ligne)